Le TDM (également connu sous le nom de trouble dépressif majeur) se caractérise par des symptômes de dépression prolongés et cliniquement significatifs qui ne sont pas de toute évidence causés par une autre affection médicale.[3] Avec une prévalence vie-entière de 3 à 21 %[1][4][5], les différents sous-types de TDM sont associés à une morbidité significative, au handicap et à la mortalité[1][2][6], ainsi qu’à un risque accru de suicide.[7] L’impact sociétal plus large du TDM est également considérable[8], avec une capacité réduite à travailler et à être productif.[9] Les approches thérapeutiques comprennent les traitements pharmacologiques et non pharmacologiques, bien que jusqu’à 3 patients sur 10 ne répondent pas au traitement et soient considérés comme résistants au traitement (ne répondent pas à deux antidépresseurs ou plus au cours d’un seul épisode de dépression majeure).[10]
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Les symptômes de la dépression majeure altèrent la capacité d’une personne à accomplir ses fonctions quotidiennes normales à la maison et au travail.[3] Les symptômes comprennent :
De plus, le risque de suicide est significativement élevé chez les patients souffrant de dépression majeure.[3]
Remarque : ces données font référence à une population mixte de patients et d’aidants ; des données distinctes concernant chaque groupe n’ont pas été mises à disposition.
Les troubles dépressifs sont classés selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de 2013, cinquième édition (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fifth Edition, DSM-5)[3] ou selon la classification des troubles mentaux et comportementaux de la Classification internationale des maladies, 10e révision (International Classification of Diseases, 10th Revision, ICD-10).[13] Une mise à jour de l’ICD a été développée (ICD-11), mais son adoption et sa mise en œuvre à l’échelle mondiale sont toujours en cours.[14]
Le TDM évolue souvent de manière chronique, conceptualisée pour la première fois en 1991 par le groupe de travail du Réseau de recherche de la Fondation MacArthur sur la psychobiologie de la dépression.[15] En moyenne, un patient affronte un peu moins de 4 épisodes au cours de sa vie, le plus long épisode durant 26 semaines.[16]
Étape clé | Définition | Délai |
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Étape cléÉpisode de TDM | DéfinitionLes symptômes répondent aux critères DSM-5/ICD-10 | Délai≥ 2 semaines |
Étape clé | DéfinitionHAMD-17 ≤ 4 | Délai |
Étape clé | DéfinitionUne nouvelle période de symptômes du TDM isolée d’un épisode précédent | Délai |
La pandémie de COVID-19 a entraîné un déclin du bien-être mental dans toutes les tranches d’âge en Europe, en particulier parmi ceux qui ont perdu leur emploi.[26]
Remarque : d’après l’indice de bien-être mental WHO-5. Les personnes ayant un score WHO-5 de 50 ou moins sont considérées comme à risque de dépression Tableau adapté d’après Eurofound[26]
L’OMS rapporte que la santé mentale est l’une des principales causes de handicap dans le monde.[27]
De plus, les patients souffrant de dépression sont plus de 1,5 fois plus susceptibles de développer une cardiopathie ischémique que la population générale.[31]
Les sous-types de TDM comprennent la dépression postpartum et prénatale, la dépression psychotique et le trouble affectif saisonnier.[3]
Les patients atteints d’autres affections mentales peuvent également présenter des symptômes dépressifs, mais ne relèvent pas nécessairement de la classification de la dépression majeure. Par exemple, les patients atteints de trouble bipolaire présenteront des symptômes de dépression, mais ils se différencient du TDM par la présence d’épisodes maniaques, hypomaniaques ou mixtes.[13]
La dépression postpartum/prénatale se manifeste pendant la grossesse ou dans les 4 semaines suivant l’accouchement.[3] Les symptômes comprennent des épisodes psychotiques sévères caractérisés par des sautes d’humeur, des hallucinations et des pensées d’infanticide.[3]
La classification ICD-10 de la dépression psychotique [catégorie F32.3] nécessite la présence d’hallucinations, de délires, d’un retard psychomoteur ou de stupeur tellement sévère que les activités sociales ordinaires deviennent impossibles.[13]
Une revue systématique et une méta-analyse de 2018 ont rapporté une prévalence vie-entière de 0,35 à 1 %, avec une distribution selon le sexe similaire au TDM.[37] Les patients présentent souvent une maladie plus sévère et sont hospitalisés plus longtemps que les patients dépressifs non psychotiques.[38] Des recherches limitées sur les facteurs de risque ont identifié des antécédents familiaux de psychose et de trouble bipolaire.[37][38]
Le TAS se caractérise par une symptomatologie temporaire qui suit des schémas saisonniers distincts, les symptômes ayant tendance à disparaître lorsque la saison change.[3][39]
ACNP, American College of Neuropsychiatry. DSM-5, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fifth Edition. DU, Département des urgences. SU, Salle des urgences HAMD-17, échelle d’évaluation de la dépression de Hamilton. ICD-10, International Classification for Diseases, 10th Revision. TDM, Trouble dépressif majeur. TAS, Trouble affectif saisonnier.