Bien que la cause précise du TDM ne soit pas claire, on a identifié un certain nombre de facteurs génétiques et environnementaux qui y contribuent[1] et qui sont abordés en détail ci-dessous.
La théorie des monoamines[3] | L’observation selon laquelle les symptômes de la dépression sont atténués par l’augmentation des concentrations synaptiques de monoamines a donné lieu à la théorie selon laquelle la dépression est un déficit des systèmes noradrénergiques et/ou sérotoninergiques centraux. Bien que cette hypothèse ait étayé le développement de diverses interventions pharmacologiques pour la dépression, elle ne fournit pas d’explication mécanique spécifique pour le développement de la dépression. |
La théorie de la plasticité neuronale[4][5] | La plasticité neuronale permet aux organismes de s’adapter aux modifications de leur environnement. Ces modifications de l’expression génétique peuvent être transitoires ou permanentes. Il existe de plus en plus de preuves que les modifications épigénétiques peuvent entraîner des altérations synaptiques (réduction des connexions synaptiques) dans les régions cérébrales associées à l’humeur et aux émotions. |
La théorie de la plasticité synaptique du glutamate[6] | Le glutamate est le neurotransmetteur d’acides aminés excitateurs le plus abondant dans le système nerveux central, et il est un acteur principal dans le neurocircuit des maladies mentales. Une fonction majeure des récepteurs du glutamate est la modulation de la plasticité synaptique, essentielle pour la mémoire, l’apprentissage et potentiellement une réponse aux antidépresseurs. |
Remarque : La plasticité synaptique fait référence à la modification dépendante de l’activité, de la force ou de l’efficacité de la transmission synaptique au niveau des synapses préexistantes.[7]
Le risque de TDM chez un individu est presque trois fois plus élevé si un parent au premier degré souffre également de la maladie.[1]
Des analyses pangénomiques ont identifié 44 loci indépendants qui confèrent un risque accru de TDM, avec l’implication de plus de 150 gènes significatifs. Ces profils d’expression génétique étaient les mieux adaptés dans le cortex cingulaire préfrontal et antérieur, des régions anatomiques du cerveau qui mettent en évidence des différences entre les patients atteints de TDM et les témoins.[8]
La dépression est plus fréquente chez les personnes qui sont divorcées ou séparées que chez celles qui sont mariées ou qui cohabitent.[9][10] Cette relation est bidirectionnelle ; une revue de la littérature a établi que la dépression majeure confère un risque élevé de perturbation du mariage.[11]
Les femmes présentent un risque environ deux fois plus élevé de développer un TDM que les hommes.[12][13][14][15] L’explication de cette disparité n’est pas claire, bien que les femmes puissent être affectées de manière disproportionnée par des facteurs de risque tels que la violence basée sur le genre, le désavantage socio-économique et les responsabilités de bienveillance.[16]
Les personnes qui ont été victimes d’abus ou de négligence pendant l’enfance sont 50 % plus susceptibles de développer une dépression majeure à l’âge adulte, celle-ci apparaissant plus tôt que chez les témoins.[17][18] Le dysfonctionnement familial et les abus sont fortement associés à la dépression tout au long de la vie[19], et des niveaux plus élevés d’abus infantiles sont associés à une dépression plus sévère.[20]
Un certain nombre de facteurs sociodémographiques ont été associés au TDM, notamment les faibles revenus (dans les pays à revenus élevés) et le chômage.[9][21]
Les comorbidités confèrent un risque accru de développer un TDM :
Jusqu’à 1 patient sur 2 atteint de trouble de stress post-traumatique (TSPT) présente également un TDM.[22]
• Parmi le personnel des forces armées atteint de TDM, plus de 3 personnes sur 10 présentent un TSPT[23]
• Jusqu’à la moitié des femmes victimes d’agression développeront un TDM[24]
De nombreuses affections à long terme augmentent le risque de développer un TDM. Veuillez vous reporter aux « Sous-types de dépression majeure » dans la section « À propos du trouble dépressif majeur » pour plus d’informations.
Sous-type de TDM | Facteurs de risque |
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Sous-type de TDM | Facteurs de risque• Antécédents de violence et d’abus • Antécédents de diabète gestationnel • Césarienne • Antécédents de dépression • Nombre plus élevé de grossesses antérieures • Poids excessif • Troubles du sommeil • Manque de soutien social |
Sous-type de TDM | Facteurs de risque• Les antécédents familiaux de psychose • Le trouble bipolaire |
Sous-type de TDM | Facteurs de risqueLe TAS est plus fréquent chez les personnes vivant loin de l’équateur, où il y a beaucoup moins d’heures de lumière du jour en hiver. |
TDM, Trouble dépressif majeur. TSPT, Trouble de stress post-traumatique.